Principe du feuilletage :
Avant le 1er tour, la pâte est composée :
D’une couche de MG (matière grasse) entre deux couches de pâte.
Si on donne un premier tour, nous avons 3 plis :
On obtient 3 couches de MG et 6 couches de pâtes mais comme deux couches de pâte se touchant n’en font qu’une, cela nous donne 4 couches de pâte car dans le pli de 3 nous avons un contact de pâtes à 2 endroit différents (c.-à-d. deux couches en moins à chaque tour).
Après le premier tour nous avons donc :
(3 couches de MG + 6 couches de pâtes) – 2 = 7 couches au total.
Après un second tour :
(7 couches x 3) – 2 = 19
Après un troisième tour :
(19 couches x 3) - 2 = 55
Après un quatrième tour :
(55 couches x 3) – 2 = 163
Après un cinquième tour :
(163 couches x 3) – 2 = 487
Après un sixième tour :
(487 couches x 3) – 2 = 1459
Nous obtenons donc au total une succession de 1459 couches après 6 tours simples
(730 couches de pâtes + 729 couches de MG).
Comment le feuilletage monte t’il au four ?
Lors de la cuisson, l’eau contenue dans la pâte se transforme en vapeur d’eau. Cette dernière, cherchant à s’échapper, est responsable de l’augmentation du volume dans la pâte feuilletée. Les couches de matière grasse dans la structure, imperméables à la vapeur d’eau, deviennent des barrières contre lesquelles la vapeur d’eau formée par la couche sous-jacente de la pâte peut exercer une pression. De cette façon, les couches de pâtes s’étendent et se séparent, donnant à la pâte sa structure feuilletée, légère et aérée. A la fin de la cuisson, les feuilles de pâte cuites sont définitivement séparées entre elles.
Remarque :
Un repos de 15 à 20 mn au réfrigérateur entre les tours est indispensable si l’on veut éviter à la pâte de se rétracter à la cuisson et à la matière grasse de fondre et s’échapper pendant le tourage. En effet, à chaque tour la pâte prend du corps et la matière grasse se ramolli, en faisant reposer la pâte entre chaque tour, la pâte perdra son élasticité (le produit final aura une forme régulière) et la matière grasse durcira (le produit final aura une épaisseur régulière).
Composition et caractéristiques des ingrédients :
La farine :
Elle doit être de bonne qualité, riche en gluten, un mélange par moitié de farine ordinaire et de farine de gruau convient très bien. Si l’on prévoit une conservation prolongée, le gruau seul est préférable.
La matière grasse :
Soit du beurre, soit de la margarine, soit un mélange de beurre et de margarine. En tous cas elle doit avoir la même consistance que la pâte.
L’eau :
Elle doit être fraîche et doit représenter environ la moitié du poids de farine.
Le sel :
Il relève la saveur de la pâte et régularise sa coloration.