Voici le nerf de la guerre : avoir envie de partir est une chose, s’en donner les moyens, c’est mieux ! Si la recherche d’un emploi en France nécessite le déploiement d’une grande énergie, inutile de se bercer d’illusions, il en est de même pour l’étranger. Sauf cas extraordinaire, il ne vous sera pas présenté sur un plateau ! En France ou hors de France, le moteur reste identique : seul le dynamisme paiera.
La première difficulté à laquelle vous serez confronté sera d’abord l’accès aux offres d’emploi. Les pistes à explorer pour les dénicher sont nombreuses :
- lire régulièrement la presse professionnelle, mais aussi nationale,
- penser aux publications des syndicats départementaux de boulangerie pâtisserie (certains reproduisent des offres pour l’étranger),
- traquer les petites annonces,
- identifier et rencontrer les interlocuteurs des services français spécialisés dans l’immigration,
- faire part de son projet au plus grand nombre de façon à favoriser le bouche à oreille,
- s’adresser aux entreprises du secteur dotées d’un service export (équipementiers, fabricants de matières premières...),
- contacter les écoles de la filière (l’I.N.B.P. reçoit régulièrement des offres pour l’étranger, l’école Ferrandi...),
- rester en relation avec les anciens d’une école (peut-être ont-ils eu une expérience similaire et pourront-ils vous épauler ?),
- rester à l’écoute des professionnels pour ne pas laisser échapper la belle occasion,
- écrire aux ambassades françaises à l’étranger pour connaître le marché de l’emploi du pays concerné (elles sont dotées d’une Mission Economique, service spécialisé dans l’information économique),
- ouvrir grand les oreilles, recueillir et diffuser l’information, en un mot : se démener !
A noter, pour les pâtissiers, que la piste de l’hôtellerie s’avère souvent fructueuse pour peu que l’on soit prêt à travailler en restauration.
Enfin, la formation peut aussi être un tremplin pour l’étranger. Les échanges et les partenariats transnationaux en cours de formation se développent, y compris en Boulangerie-Pâtisserie.
Les sites internet :
Internet est une mine d’informations précieuses et facilement accessibles.
Nous avons répertorié un certain nombre de sites qui proposent des offres d’emploi à l’étranger, assorties souvent de conseils pour se préparer au grand départ !
Nous nous sommes intéressés aux sites généralistes qui constituent un point de départ pertinent avant d’affiner sa recherche. . Bien sûr, il en existe beaucoup d’autres, notamment des sites dédiés à une destination particulière. Par la magie des liens, on trouve facilement son bonheur !
- Webexpat.com
Carnet d’adresses, conseils, et offres d’emploi, ce site vous procurera un premier niveau d’information très intéressant. Les offres d’emploi sont particulièrement nombreuses pour le domaine de la restauration et pour des contrats saisonniers.
- Pôle emploi.fr
Ce site vous permet de consulter en ligne toutes les annonces à l’internationale diffusées par l’Agence… Et il y en a ! Vous trouverez également une liste de sites à visiter pour compléter votre information sur le travail à l’étranger.
- Expatries.org
C’est le site de la Maison des Français à l’Etranger (MFE) qui est une émanation du Ministère des Affaires Etrangères. Il donne des infos pratiques, présente des dossiers pays par pays et de nombreux liens vers des sites d’offres d’emploi.
Les candidatures spontanées :
La recherche d’emploi s’accompagne nécessairement de recherches documentaires, à partir desquelles émerge un carnet d’adresses. Pensez à faire jouer votre réseau relationnel, beaucoup d’offres trouvent aujourd’hui preneur grâce à l’ami d’un ami qui recherche un collaborateur…
Après avoir localisé les entreprises françaises susceptibles d’ouvrir une voie à l’étranger et/ou les entreprises étrangères susceptibles d’embaucher, on peut procéder à des candidatures spontanées, qui s’avéreront quelquefois payantes. Si répondre à une offre paraît être la solution la plus confortable, car on répond alors à un besoin réel, il ne faut pas perdre de vue que l’on entre en concurrence avec d’autres candidats. Un exemple : lorsque le Club Med est à la recherche d’un pâtissier français pour l’un de ses clubs de vacances, il y a fort à parier que la sélection sera féroce, et ceci d’autant plus si la maîtrise d’une seconde langue n’est pas obligatoire. Si, à l’inverse, le professionnel propose ses services de sa propre initiative, il peut provoquer une création d’emploi, pour lequel il est évidemment le seul à postuler.
Le dossier de candidature :
Un dossier de candidature se compose du couple indissociable : CV et lettre de motivation. Qu’il s’agisse d’une candidature spontanée ou d’une réponse à une annonce, des règles bien précises sont à observer selon leur pays de destination.
Dans votre recherche d’emploi, ne négligez surtout pas l’étape de relance si vous n’avez pas reçu de réponse à votre courrier. Ne croyez pas qu’un silence vaut réponse négative. Beaucoup d’autres raisons peuvent avoir retardé la réponse que vous attendez. Prendre les devants, c’est déjà attester de sa motivation.
Quand l’offre d’emploi impose la connaissance de la langue du pays, il faut impérativement traduire (ou faire traduire) votre C.V. et votre lettre de motivation. Même si quelques maladresses stylistiques ou syntaxiques subsistent, votre recruteur sera sensible à cet effort. Ne perdez pas de vue que dans la recherche d’emploi, il faut toujours tenter de se démarquer des autres candidats.
Cherchez du travail dans l’Union européenne (les allocations chômage suivront) :
Si vous êtes demandeur d’emploi en France et que vous voulez tenter votre chance dans un Etat membre, vous continuerez de percevoir votre allocation chômage pendant trois mois, à condition d’avoir été indemnisé en France pendant au moins 4 semaines. Se munir avant de quitter la France du formulaire communautaire E 303. Attention, après 3 mois, si vous n’avez pas trouvé d’emploi et que vous voulez sauvegarder vos droits à l’allocation chômage, il faudra revenir en France.